Le rêve-film

Article : Le rêve-film
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22 janvier 2016

Le rêve-film

Aujourd’hui, je me dévoile un peu en racontant un de mes rêves; un rêve-film.

J’ai une très grande imagination et je pense que mon niveau de visualisation est aussi bien élevé. Je lis beaucoup et je visionne beaucoup de vidéos et la télévision. J’écoute beaucoup, aussi. Je pense que mon cerveau possède une base de données incommensurable d’images, de sons et de sensations. Je suis aussi adepte du RL. Ce qui fait que dans mes nuits, souvent, je visite des mondes vraiment variés mais très réalistes, je joue des rôles tantôt héroïques, tantôt burlesques, parfois inattendus. Je ferai peut-être un bon architecte dans une inception. Et chaque matin, au réveil, je me sens comme un astronaute qui revient d’une autre galaxie ou comme un bonze qui se souviens de ses vies antérieures. J’en ai, même, fait une catégorie sur mon ancien blog.

Aujourd’hui, je pense plutôt que j’ai, peut-être, juste envie de raconter des histoires. Peut-être qu’un de ces jours, je deviendrai scénariste ou écrivain. Avec mes petites expériences de montage vidéo, pourquoi ne pas envisager de faire un film, aussi? Si seulement quelqu’un me faisait une commande, ha ha ha! Pour le moment, je me contente de cette catégorie « les petites histoires » de ce blog mais un jour peut-être.

Tout ceci pour vous expliquer que l’histoire qui suit est un des rêves (un vrai rêve, j’en rajouterai à peine) que j’ai fait il y a quelques années et qui m’a tellement marqué que je me souviens toujours des moindres détails. Quand je me suis réveillé, je me demandais même si je n’ai pas voyagé dans le temps ou dans un monde parallèle. Jugez-en plutôt.

Mon rêve commence et je me retrouve sur le siège passager d’une voiture. Dehors, c’est un monde couleur terre de Sienne, aride mais couvert de buildings et de gratte-ciels en verre. Je vis dans une civilisation apparemment très avancée.

Moi et le chauffeur, mon coéquipier avons une mission périlleuse. Je le sais. Mais il me parle de tout et de rien et je lui répond. Les réponses me sortent comme ça, comme par magie. J’ai des souvenirs qui concernent tout ce qu’il dit, des personnes qu’il nomme et des autres endroits. Je me perds. Je croyais que c’était un rêve mais c’est si réel. Je perd ma lucidité et je me prend au jeu.

Il me dit qu’on arrive bientôt. Je regarde et je la vois, l’immense pyramide. C’est véritablement une montagne habitée, une tour de Babel moderne. Son sommet, qui touche les nuages est plus brillant car les fenêtres de verres n’y sont jamais ouvertes. Ces niveaux sont pressurisés.  Je sais très bien ce que je dis, ce n’est pas la première fois que je viens. Alors, on descend de la voiture et on s’avance vers l’édifice, si on peut l’appeler ainsi. On monte quelques marches et on rattrape l’ascenseur qui était prêt à partir.

L’ascenseur, c’est un véritable bus vertical qui relie les niveaux de la pyramide. Aussi grand qu’une remorque de camion, il fait des va-et vient sur de sortes de rails au milieu des faces externes. Un opérateur le fait monter et descendre. Je le trouve un peu dangereux car c’est juste un plateforme, sans mur, sans toit mais juste des gardes fous. L’opérateur s’inquiète à la vue de nos armes mais on le rassure en sortant nos badges. Quand même, on décide de se faire plus discret car on ne sait pas qui voyage avec nous. Je fais un tour rapide du coin de l’œil pour vérifier qu’il y a une dame, un homme avec des marchandises assez sales, surement des sacs de pomme de terre et quelques hommes apparemment inoffensifs.

On commence à monter. J’aime admirer les niveaux inférieurs. Il y a de grandes cours à la pelouse verte où l’on voit des enfants jouer, des mères étendre le linge, des étudiants qui sont en récré, des bureaux; tout un monde par niveau. Par réflexe, il m’arrive encore de baisser la tête quand on passe sous les poutres en béton pourtant trop hauts. Puis, la vue sur le lointain se dégage. C’est orange. Derrière les dernières maisons s’étale une terre plate et nue qui se termine au loin par des montagnes toutes aussi nues et le tout sous une couche de poussière orange, un monde sans pluie.

L’ascenseur s’arrête un fois de plus. Nous sommes au niveau H0, là où on descend. On rentre dans de jolies centres commerciaux. On n’a pas le temps de s’attarder, l’homme qu’on recherche se trouve encore dans les étages supérieurs (chaque niveau a encore plusieurs étages, par exemple H0, H1, H2…). On prend un petit ascenseur pour monter. Malheureusement, celui-ci s’arrête avant l’étage voulu car il y aurait une panne. Ce n’est pas normal. Déjà, dès que l’ascenseur s’ouvre, tout est moins beau. L’étage est surpeuplé et tout est désordonné. A mesure qu’on monte les escaliers, de grands escaliers, je me sens de plus en plus oppressé. On entre dans le domaine des mafieux. Ces étales par terre et dans ces escaliers, ces vendeurs et acheteurs nous ralentissent mais on arrive bientôt là-haut.

On vient faire notre boulot. On a un homme à ramener au bureau. On sait où il est mais ce qu’on ne sait pas c’est s’il sera oui ou non coopératif. On rentre comme ça, en trombe dans sa boutique mais on est tout de suite sous les feux des armes. On nous attendait. Bien sûr, nous ripostons et nous sommes bien mieux protégés, mieux armés et mieux entrainés que ces larcins. Mais devant la débandade générale et le nombre de nos adversaires, nous savons qu’il faudrait battre en retraite. Il faut « juste » éliminer notre cible, coûte que coûte.

Je suis confus…dans la fusillade, je suis en train de courir en descendant les marches. Mon coéquipier(…comment il s’appelle en fait? ) est avec moi et il court aussi. Il me dit des trucs que je n’entends pas, que je ne comprends pas. Je me retourne et je vois une boule de lumière sur la bouche d’un canon…si loin, si près…je sursaute…non!… c’était un rêve! Mais quand même c’était comme un film…un rêve-film.

On dit que raconter un beau rêve annule son charme et raconter un cauchemar porte malheur. Celui-là, rêve ou cauchemar, je sais qu’il n’a rien de prémonitoire ou de symbolique. C’était juste un bon film très immersif que je me suis inventé dans mon sommeil, dans mon lit. Et n’allez pas faire mon analyse et dire que je suis frustré ou traumatisé. Plutôt, je vous encourage à approfondir les techniques liés aux rêves (lucidité, induction, etc.) car chez moi, c’est ma drogue.

 

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