Un mois de décembre de folie

Article : Un mois de décembre de folie
Crédit:
4 janvier 2016

Un mois de décembre de folie

C’est bien la nouvelle année mais je vais encore raconter mon 2015 en vous racontant mon mois de décembre de folie!

1er décembre 2015, je me réveille. Je suis sur le lit du haut d’un superposé dans un chambre d’une auberge quelque part dans la banlieue de Dakar, au Sénégal. Je me lève et je sors sans déranger mes colocataires pour la semaine : Issa et Yves. Grâce aux 3 heures de différence avec Antananarivo, j’arrive à me réveiller en forme beaucoup plus tôt que tout le monde. C’est mon programme quotidien pendant la semaine de formation mondoblog 2015. Je me lève, je me prépare, je vais me connecter à internet, je prend le petit déjeuner avec tout le monde et on part à la formation pour la journée avant de revenir le soir manger, se connecter à internet et dormir.

lit superposé
C’est là-haut que j’ai dormi pendant la formation mondoblog, un retour en enfance, ambiance colo

Mais, bien sûr, il y a eu autre chose que de la formation à Dakar. J’ai visité la ville. Preuves en images.

Dakar-lay-corbeille
Moi et mon petit ventre en ballades dans Dakar
gorée-lay-corbeille
Dans une ruelle de l’île de Gorée
renaissance-dakar-lay-corbeille
Ave la perspective, je suis presque aussi grand que l’homme du monument de la Renaissance

07 décembre, je débarque de l’avion. Je me suis trompé de 3 heures et la voiture censée me prendre est déjà partie. Après la valise oubliée à l’hôtel, la veille, je me demande si je ne suis pas un peu trop fatigué par la mondoformation pour faire tant d’erreurs. Je vois ma femme et mon dernier fils à l’aéroport, un peu fatigués de m’avoir attendu des heures. Heureusement que mon petit frère travaille à l’aéroport et a sa voiture avec lui. On lui emprunte sa BMW et je conduis, doucement, car encore un peu groggy, dans les rues encombrés de Tana. Entre Dakar et Tana, les images se mêlent, se ressemblent, se contrastent. Le choc est un peu violent, je n’arrive pas à bien me situer. Pour me tenir éveillé, on se raconte les nouvelles mais, déjà, on met au point le programme, hyper chargé de la semaine. Demain après-midi, je fais enregistrer le dernier morceau de notre groupe par ma sœur. Vendredi, c’est le mariage civil du petit frère. Samedi, c’est le grand concert pour l’anniversaire du groupe évangélique Balsama dont je suis fondateur et compositeur et Dimanche, c’est le mariage religieux suivi du banquet pour mon petit frère.

studio
Jour de studio pour les Balsama
violon andriamialy
Là, je prends en sérieux ma petite solo de violon pendant le concert des Balsama
mariage
Mariage à l’église de mon petit frère
gateau-mariage
Au banquet, je m’improvise photographe

14 décembre, quelque part sur la RN2, vers Toamasina et Foulpointe, je suis en train de remplacer mon père au volant de la voiture familiale. Trop épuisé par le mariage, la veille, il n’arrive pas à tenir 50 km d’affilée, lui qui est chauffeur au long courrier depuis plus de 30 ans. Je me dis que, cette fois-ci, c’est le repos et les vraies vacances. Le hic, c’est qu’on a eu tellement à faire pendant tout le mois qu’on a juste réussi à caler 3 jours entiers pour ces vacances au bord de la mer avec ma sœur, de passage à Madagascar. Avec mes 5 enfants, on ne peut pas dire qu’on s’est totalement reposé avant de refaire une demi-journée de voyage le jeudi pour revenir. Le dimanche après-midi, après avoir fêté entre nous cette 15ème anniversaire du groupe Balsama et soufflé les bougies, nous avons, enfin, eu le sentiment d’avoir tout fait comme il se doit, grâce à Dieu.

DSC_0298
Séance de tannage à la station balnéaire de Foulpointe
Cérémonie de clôture des 15è années des Balsama
Cérémonie de clôture des 15è années des Balsama

21 décembre, je suis de retour au bureau. Je n’ai plus un jour de congés mais j’ai la tête pleine d’images, de super moments que j’ai passé à Dakar, à Foulpointe et à Tana. Pas le temps de me concentrer davantage, j’ai la liste du Père Noël avec moi. Avec mon temps de pose, je dois aller visiter toutes les boutiques du Père Noël (que ses ateliers chinois approvisionnent) et choisir avec intelligence les cadeaux qui satisferont à la fois la liste et mon budget. Cela fait plus de tours dans les magasins, plus de comparaison, plus de marchandage, enfin, des techniques de shopping à la malgache. Mais que c’était fatiguant!. Le 24 décembre, vers minuit, quand la surprise est préparée, on se sent quand même un peu fier et on sent, un peu, l’excitation et on reçoit une part de la magie qui va s’opérer au matin dans les yeux des enfants.

La cheminée est trop petite pour les maro anaka (famille nombreuse)
La cheminée est trop petite pour les maro anaka (famille nombreuse)

28 décembre, je suis de nouveau au bureau. Hier, c’était le mariage traditionnel de mon cousin. Il faut dire que le mois de décembre est bien le mois pour ce genre d’évènement. Maintenant, tout le monde prépare le réveillon. Nous, comme d’habitude, nous allons nous éloigner de la ville, en famille. Ainsi, le 31 décembre, on est sur la route d’Ampefy, sous une pluie torrentielle. Il y avait trop d’embouteillages à la sortie de la ville et cette pluie nous a fait perdre un temps précieux. Fatigué, fourbu, je suis allongé dans le lit de ce gîte. C’est le dernier jour du mois de décembre et j’essaie de prendre la mesure de tout ce qui s’est passé pendant ces 31 jours. Et je me dit : « il faut que je raconte tout ça dans mon blog! ».

Mopn fils me prend en photo dans la nature d'Ampefy
Mopn fils me prend en photo dans la nature d’Ampefy

Finalement, cet article n’est pas un carnet de voyage. Ce n’est pas un reportage.  Et s’il est un peu différent de tous les autres, j’avoue qu’il n’a pas forcément un message à transmettre. Il n’a pas de leçon à donner. Peut-être que mes détracteurs vont dire que je me la pète juste un peu. Qu’importe, je me dis que dans la vie, si courte vie, il arrive qu’on veuille faire beaucoup de choses et que souvent on n’arrive à faire que très peu par manque de temps, manque de moyens, manque d’occasions. Moi, je dis qu’il faut toujours continuer à rêver et quand il le faut ou quand l’occasion se présente, on doit faire ce qu’il faut pour accomplir le peu que l’on puisse faire, même quand c’est fatiguant. Un mois de folie comme décembre dernier n’est pas à répéter souvent pour moi, mais c’était génial!

 

Partagez