Quelques mots dans le noir à celui qui dirige

Article : Quelques mots dans le noir à celui qui dirige
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26 septembre 2015

Quelques mots dans le noir à celui qui dirige

Pour la première fois depuis des mois, je vais réécrire depuis l’application mobile de wordpress. Et c’est la faute au Président de la République

Vous me demanderez comment cela se peut-il. Et la réponse est que c’est logique. En ce moment, je suis dans le noir. Je suis dans le noir parce qu’il y a un délestage. Il y a un délestage parce que la Jirama (compagnie malagasy de l’eau et de l’électricité) n’arrive pas à fournir l’énergie demandée par la population de ma ville. La Jirama étant une société d’État, elle est dirigée par des dirigeants désignés en conseil des ministres. Le Conseil des Ministres étant présidé par le PRM, j’ai trouvé mon coupable. Alors, Monsieur, s’il vous plait, 3 coupures de 3 heures par jour, c’est quand même un peu trop.
Moi, je suis là dans le froid et le noir mais, heureusement, en sécurité chez moi. Enfin, dehors il fait bien noir alors qui sait ce qui y rampe et s’y tapis. Je sais que vous présidents, ministres et autres dirigeants, avez votre système pour suppléer à une coupure de courant alors vous ne pouvez pas soupçonner ce qui se passe dans l’ombre. Mais de ces ténèbres, tendez l’oreille car des plaintes plus graves se font entendre.
Celui là est en train de se faire dérober son téléphone, son portefeuille, son jean, son t-shirt parce que la ruelle était dans le noir. La ruelle n’était pas éclairé parce qu’il y avait un délestage. Il y avait un délestage parce que la Jirama n’arrive pas à fournir le courant. Et la Jirama n’y arrive pas parce qu’elle est mal gérée. Elle est mal gérée par des gens désignés par le gouvernement. Gouvernement de Monsieur le PRM.
L’autre dans l’hôpital. Il n’a pas été sauvé parce que le courant a été coupé. Et vous connaissez la logique. Peut-être, c’est ma logique mais croyez-moi, c’est celle de beaucoup. Et toutes ces voix grognent. De l’étudiant qui a raté son examen à la fille qui se fait violer. Et pourtant, il y a longtemps que l’on vous a dit : »areheto ny poteau » (allumez les poteaux/lampadaires).
Le malheur est partout, c’est vrai. Et il faut parfois se demander si on n’est pas un peu responsable. Il ne faut pas se dire que si on n’exécute pas le méfait, on n’y est pour rien. En se sentant responsable, on peut vouloir changer les choses. Et on peut inverser la tendance est devenir la cause initiale d’une bonne chose.

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