#madagascar , #madatondradrano #madasousleau ou #madaflood
Certains internautes malgaches viennent de lancer le hashtag #madaflood ou #madatondradrano que l’on pourrait traduire par #madainondation. En effet, depuis plusieurs semaines, la capitale Antananarivo et d’autres parties de l’île sont victimes de la montée des eaux. Ceci est, donc, une alarme à qui peut entendre.
Oui, il nous faut un « vonjy rano vaky » (litt. sauvetage sur une digue rompue, sens : aide d’urgence). Parce que le redouté tondra-drano ( #tondradrano) est en train de tuer en ce moment dans la capitale de Madagascar.
L’heure n’est pas aux accusations pour dire qui est responsable. On sait bien qu’il y a le réchauffement climatique. Mais comme on dit « Sira latsaka an-drano ka tsy himpody intsony! » (Le sel tombé à l’eau ne revient plus). Ce qui veut dire que nous, être humains avons passé beaucoup de temps à polluer notre atmosphère. Maintenant, il est temps de faire face aux conséquences. Ce qu’il faut faire aujourd’hui, c’est de définir une politique pour, d’une part, freiner ce phénomère et d’autre part, pour se protéger de ses effets néfastes. Et à Madagascar, c’est là que le bât blesse.
Tant de fois, par exemple, des personnes, politiciens, écologistes, ou simples citoyens ont dénoncés, combattus les remblayages sauvages des parties basses de la plaine d’Antananarivo. Je dis sauvage parce que, naturellement, de part le monde, l’urbanisation est un phénomène inarrêtable. Mais pour éviter les drames, il faut bien faire les choses. C’est peut-être un « vaut mieux tard que jamais » mais heureusement, les autorités commencent à mieux surveiller ce genre de travaux et même à intervenir pour les arrêter. Mais les remplayages n’expliquent pas tout. C’est une vision générale qui manque. C’est tout le projet d’urbanisation d’Antananarivo qui est à remettre en cause. Et ce projet, cette vision, doit provenir des politiques mais doivent être inculqués à tout un chacun car c’est tout le monde (façon de parler) qui construit n’importe comment, qui pollue, détruit les infrastructures, etc. Souvenez-vous que « Miriorio foana ny angidina fa any anaty rano ihany no iafarany » (La libellule volète partout mais à la fin, elle revient à l’eau).
Alors, je vais être bref pour mon article. Il est temps, comme je l’ai dit au début, de se secourir, de se donner la main. Même si on ne peut faire qu’une petite action, c’est toujours important. C’est pour cela que ces internautes que j’ai cité plus haut lancent des hashtags. Cela ne se mange pas, cela ne couvre les sinistrés pas mais c’est ce qu’ils peuvent faire. En faisant pareil, on va rendre positif l’adage « Ny erikerika mahatondra-drano » (Les crachins peuvent amener une inondation) quand de petites actions peuvent, ensemble, déplacer les montagnes.
Mais après, quand on passera en hiver austral, froid et sec, on ne fera pas de cette saison de pluie un « ririnin-dasa tsy tsaroana » (Un hiver passé déjà oublié). On ne va pas répéter toujours les mêmes ereurs et continuer à boucher les canaux, remblayer les plaines, bâtir en terre ou en bois près des digues, ne pas entretenir les murs de soutènements, ne pas entretenir les routes, et toutes ces idioties qui sont, au final, mortelles. On ne va pas condamner déjà les dizaines de tananarivéens qui mourront noyés ou écrasés par la boue ou éléctrocutés en 2016 parce qu’on ne fera rien pour changer les choses. Car, « Aleo misoroka toy izay mitsabo » (litt. Mieux vaut prévenir que guérir).