Ravalomanana et Rajaonarimampianina, un « je t’aime, moi non plus »?

Article : Ravalomanana et Rajaonarimampianina, un « je t’aime, moi non plus »?
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9 octobre 2014

Ravalomanana et Rajaonarimampianina, un « je t’aime, moi non plus »?

C’est officiel, Ravalomanana et sa mouvance éponyme sont dans l’opposition. Mais je sais que le titre de cet article est incompréhensible. Alors, je vais m’efforcer de vous donner toutes les explications dans la mesure de mes possibilités.

Rajaonarimampianina c’est le président de la République actuel de Madagascar. Il a été élu au second tour de la présidentielle de fin 2012. J’ai déjà expliqué, alors, quelles étaient les circonstances qui l’ont amené à concourir au second tour puisqu’en ces temps-là, les principaux protagonistes de l’échiquier politique malgache étaient Ravalomanana, le président chassé du pouvoir en 2009 et Rajoelina, celui qui l’en a chassé et qui a dirigé la transition.

Ravalomanana, donc, a été président de Madagascar entre 2002 et 2009; sept années de pouvoir achevées par ce qu’il qualifie de putsch par Rajoelina et consorts. Depuis, il est en exil en Afrique et actuellement, il est en Afrique du Sud, d’où il continue de diriger sa « mouvance ». Il milite, il travaille pour son retour au pays et même peut-être comme certains le craignent son retour au pouvoir.  Il n’a pas soutenu Rajaonarimampianina en 2012. Au contraire, il a soutenu son adversaire qui a, donc, perdu. Mais au lendemain de la proclamation, il a tout de suite reconnu Rajaonarimampianina et a notamment déclaré qu’il lui « convenait ». Sa mouvance a d’ailleurs participé aux institutions en tant que ministres et députés mais actuellement, il exige le retrait de ses troupes.

Les journaux ont rapporté des rencontres entre les deux personnalités, mais rien d’officiel n’a jamais filtré sur les probables accords conclus. La déclaration de Rajaonarimampianina est que le cas de Ravalomanana n’était pas sa priorité. Ravalomanana de son côté évoque un ras-le-bol, ce qui sous-entend des attentes non satisfaites qui concernent probablement, entre autres, son retour au pays.

« Je t’aime, moi non plus » est une chanson composée par Serge Gainsbourg à la demande de Brigitte Bardot lors de leur « liaison ». Elle était alors mariée et sur injonction du mari trompé, le disque n’a pas été largement diffusé. C’est en 69, très justement, que la version que l’on connaît aujourd’hui a été enregistrée par S. Gainsbourg et Jane Birkin, sa nouvelle compagne d’antan. Qualifiée d’obscène, elle a été interdite de diffusion dans de nombreux pays et interdite à la vente aux moins de 21 ans. En effet, les deux interprètes ont agrémenté les paroles déjà explicites avec des soupirs et des gémissements évocateurs d’un acte sexuel. Ces paroles polémiques parlent de va-et-vient entre les reins et on conclut facilement à l’idée d’une sodomie. Certains spécialistes veulent donner des sens psychologiques ou sociologiques à cette chanson. Déjà, le titre est un non-sens puisqu’il faut dire soit « je t’aime, moi aussi » ou « je ne t’aime pas, moi non plus ». Ainsi, les sites de conseils utilisent ce titre comme un syndrome pour les couples qui ont des hauts et des bas, des bas et des hauts (même nus!). Un amour, somme toute, bizarre.

Maintenant que chaque mot ou expression de mon titre a eu son paragraphe d’explications, et loi sur la cybercriminalité oblige, je vous laisse, faire vous même, les rapprochements et les conclusions qui s’imposent. Et n’hésitez pas à en parler dans les commentaires !

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