J’ai peur de l’avion et d’Ebola

4 avril 2014

J’ai peur de l’avion et d’Ebola

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Le mois de Mars 2014 a connu deux faits marquants, la disparition du vol MH370 Malaysian Airlines et l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest.

Le vol de la Malaysia Airlines a disparu le 08 Mars dernier et se serait écrasé dans l’Océan Indien avec à son bord un peu moins de 250 personnes. Je m’en souviens très bien car le 08 Mars j’étais moi même dans un avion au dessus de l’Océan Indien.

De l’autre côté, il y a la Guinée et ses voisins qui combattent Ebola comme il peuvent. Déjà plus d’une centaine de cas dont plus de 85 morts.

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D’un côté, je sais que cela coûte beaucoup d’argent de faire voler un avion, de faire naviguer un navire, un sous marin, d’utiliser une satellite commerciale, météorologique ou militaire.

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De l’autre côté, si on estime que pour faire face à Ebola, la Guinée aura besoin de plusieurs millions de dollar. Pour l’instant, l’UE auraient alloués 500 milles dollars et la CEDEAO 250 millions.

Alors, suis-je le seul à faire cette inqualifiable parallèle?

D’un côté, il y a une mobilisation presque mondiale pour essayer de comprendre comment une caisse volante dotée de balises, radios, émetteurs a pu disparaître sans laisser de trace. Comprendre, pour que ça n’arrive plus jamais, c’est tellement compréhensible. Et pour ça, il faut ce qu’il faut.

De l’autre côté, il y a la forte mobilisation de ceux qui veulent bien le faire pour combattre Ebola. Et pour combattre cette maladie, tous les moyens sont bons : fermer ses frontières, surveiller les voyageurs, mettre des avions en quarantaine par exemple. De toute façon, les malades ont trop peu de chances, 65 à 90% de taux de mortalité, ce sont les statistiques qui le disent.

Mais bon, j’espère que l’avenir me donnera tort

D’un côté, on va découvrir que l’avion disparu aura en fait échoué sur une île déserte au large d’Antsiranana faute de carburant car les pilotes auraient suivi une mauvaise route pendant 7 heures. Il y aura même peut-être des survivants, on s’y attendrait. Ou, comme tout le monde le craint, que l’avion a crashé suite à une erreur humaine ou à un détournement qui aurait mal tourné. Ou bien encore, c’est dû à une défaillance technique, la foudre, une météorite, ou n’importe quoi qui fait qu’à la fin, un avion se crashe en fait. Comme Cabrel le dit si bien « il faut qu’il y en ait un qui tombe, c’est peut-être le bon…j’ai peur de l’avion! »

Et de l’autre côté, Ebola, toujours trop virulent va simplement disparaître après avoir tué quelques centaines de pauvres africains de brousse, quelques médecins et infirmiers et deux ou trois touristes qui n’avaient rien à faire là-bas, bien sur.

Mais si le pire arrivait

D’un côté, on localiserait les boîtes noires au dessus d’un gouffre de 3km de profondeurs. Et après d’autres millions de dollars dilapidés pour descendre les récupérer, bah! il y aurait rien de récupérable dessus.

Alors que de l’autre côté, Ebola se marierait avec un autre virus aéro-transmissible et en quelques jours c’est la suite en live de Planète de singes-Les Origines. Pour ceux qui ne l’ont pas vu, à la fin de ce film, un malade d’une fièvre hémorragique aéro-transmissible (qui se transmet par voie aérienne) quitte les États-Unis pour l’Afrique, d’où les humains sont infectés et meurent comme des mouches et les singes prennent leur place.

Mais bon, surtout, ne paniquons pas!

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